La NLPC en décubitus dorsal modifié : notre expérience

Authors

  • Youness El Harrech Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc
  • Omar Ghoundale Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc
  • Rachid Zaini Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc
  • Kamal Moufid Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc
  • Driss Touiti Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc

DOI:

https://doi.org/10.5489/cuaj.663

Abstract

Introduction et objectif : La NLPC est conventionnellement réalisée
en décubitus ventral. Cette position présente de nombreux
inconvénients. Notre objectif était d’évaluer de façon prospective
le caractère sûr et efficace de la NLPC en position de décubitus
dorsal modifié (DDM).

Matériel et méthodes : Entre novembre 2004 et janvier 2010,
159 NLPC ont été réalisées en DDM. Le patient a été mis en
décubitus dorsal avec un billot sous le flanc permettant une rotation
de 45 degrés du côté opposé. Une position de lithotomie
modifiée était associée si un double accès antérograde et rétrograde
simultané était nécessaire. Après ponction rénale, la dilatation a
été faite selon la technique « one shot » ou en utilisant les dilatateurs
d’Alken. Les caractéristiques des patients et des calculs, la
durée opératoire, le séjour hospitalier, les complications et le taux
d’absence de calculs résiduels (« stone free ») ont été analysés.

Résultats : L’âge moyen des patients était de 47 ± 13,1 ans (22–70).
Vingt-et-un patients avaient des ATCD de chirurgie rénale du même
côté. Vingt-six patients avaient un rein unique anatomique ou fonctionnel.
Un patient avait un rein en fer à cheval et deux patients
avaient une malrotation rénale. Le diamètre moyen des calculs
était de 3,4 ± 1,9 cm (1,3–5,4) et 20 patients avaient des calculs
coralliformes. Dix patients avaient des calculs urétéraux et ont eu
une urétéroscopie simultanée. La durée moyenne de l’intervention
était de 60 ± 29 min. Deux interventions ont été interrompues en
raison d’un saignement important. Trois cas de fièvre postopératoire
et 2 cas de fistule urinaire traités par sonde en double J ont
été notés. Aucune plaie vasculaire ou viscérale n’a été rapportée
ni de plaie pleuropulmonaire. Huit patients ont eu une seconde
séance de NLPC durant la même hospitalisation. Après trois mois
le taux d’absence de calculs résiduels était de 91,8 %.

Conclusion : La NLPC en DDM a permis de traiter de façon sûre
et efficace les calculs rénaux. Elle a offert plusieurs avantages :
facilité d’installation et non-nécessité de changer la position, pas
de compression thoracique, moins de contraintes anesthésiques,
réduction du risque de plaie colique et possibilité d’accès simultané
antérograde et rétrograde.

Purpose: Percutaneous nephrolithotomy (PCNL) is conventionally
performed with the patient in the prone position. In this study,
we assess the safety and efficacy of PCNL in the supine position.

Methods: Between November 2004 and January 2010, we performed
159 percutaneous nephrolithotomies. The patient is placed
in a supine modified position with an air bag underneath the operating
flank. If necessary, a modified lithotomy position allowing
the simultaneous antegrade and retrograde endourological access
was used. The access has been realized with progressive Alken
dilators or with the one-shot technique. Operative times, mean
stay in hospital, complications and success rates were analyzed.

Results: The mean age was 47 ± 13.1 years (range: 22-70). Twentyone
patients had previous kidney surgery. Twenty-one had solitary
kidneys and 3 patients had congenital renal abnormalities. The
mean stone size was 3.4 ± 1.9 cm (range: 1.3-5.4). Twenty patients
(29.5%) had complete staghorn stones. Ten patients (11.4%) also
had ureteral stones and underwent concomitant ureteroscopy. The
mean operative time was 60 ± 29 min, including patient positioning.
In 2 patients it was necessary to suspend the procedure due
to of bleeding. Postoperative complications included prolonged
fever in 3 patients, nephrocutaneous fistula requiring double pigtail
stent placement. Arterial embolization was never required. The
colon was never damaged and we had no cases of hydrothorax or
kidney loss. A second early treatment using the same percutaneous
access during the same hospital stay was needed in 8 patients. The
stone-free rate was 91.8%.

Conclusions: Percutaneous nephrolithotripsy with the patient in
a modified supine position is effective and safe. It offers obvious
advantages from the point of view of the patient’s comfort and use
of anesthetic. There is no risk of vitiated positions or traumatisms
due to the change of bed-position and no thoracic compression
occurs, which makes the procedure safe in patients with associated
cardiorespiratory pathologies or obese patients. Also, the risk of
colon perforation is reduced, which allowed for allows access to
the entire urinary collecting system.

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Author Biographies

Youness El Harrech, Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc

Omar Ghoundale, Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc

Rachid Zaini, Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc

Kamal Moufid, Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc

Driss Touiti, Service d’urologie de l’Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc

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How to Cite

El Harrech, Y., Ghoundale, O., Zaini, R., Moufid, K., & Touiti, D. (2013). La NLPC en décubitus dorsal modifié : notre expérience. Canadian Urological Association Journal, 5(4), 261–5. https://doi.org/10.5489/cuaj.663

Issue

Section

Original Research